Une question du journaliste (Laurent Zecchini) relative à l'Afghanistan mérite vraiment d'être citée comme modèle du genre dans les "écoles" de journalisme:
"Les troupes françaises sont cantonnées à Kaboul, une région plutôt sûre comparée au sud du pays. N'est-il pas temps pour la France de faire un effort supplémentaire en envoyant des troupes dans le Sud ?"
Morin répond par la négative. Mais il aurait répondu de même aux questions ci-dessous (que le sage Zecchini se garde bien de poser):
- N'est-il pas temps pour les 2000 militaires français de rentrer chez eux?
- N'est-il pas temps pour les avions de chasse français de quitter Kandahar pour aller faire des loopings au Bourget?
- N'est-il pas temps de quitter cette terre occupée depuis l'automne 2001?
(à droite: oui vous l'aviez deviné, il s'agit de Zecchini)
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«Se joue ici une guerre que nous ne pouvons pas, que nous ne devons pas perdre», déclare le chef de l'Etat, qui effectue une visite de cinq heures à Kaboul.
AFP
LIBERATION.FR : samedi 22 décembre 2007
Le président Sarkozy a déclaré samedi qu’il se jouait en Afghanistan une guerre contre le terrorisme que les alliés ne pouvaient pas se permettre de perdre, à l’issue d’un entretien avec son homologue Hamid Karzaï à Kaboul.
Le chef d’Etat français, en visite de quelques heures dans ce pays, a indiqué qu’"il se jouait ici deux choses extrêmement importantes": "la solidité des accords entre les alliés" et la guerre contre le terrorisme, a-t-il dit aux journalistes qui l’accompagnent durant son voyage en insistant sur la nécessité d’un "front uni".
Il a souligné qu’il fallait agir pour que "l’Afghanistan ne devienne pas un Etat terroriste", comme cela avait été le cas lorsque les talibans étaient au pouvoir dans le pays de 1996 à fin 2001, avant d’être renversés par une coalition internationale pour leur soutien à Al-Qaida, qui y avait ses bases arrières.
"Il se joue ici une guerre, une guerre contre le terrorisme, contre le fanatisme que nous ne pouvons pas et ne devons pas perdre", a-t-il martelé.
Depuis leur renversement, les talibans ont lancé une insurrection contre le pouvoir du président Karzaï, élu démocratiquement en 2004, et les troupes étrangères qui le soutiennent.
L’Otan a dépêché 40.000 hommes, dont 1.600 soldats français sur le terrain et 400 en soutien extérieur, auxquels s’ajoutent 20.000 hommes d’une coalition internationale sous commandement américain.
"Nous ne voulons pas que l’Afghanistan devienne la base arrière du terrorisme mondial, a-t-il ajouté, rappelant que la France "avait payé le prix du sang" pour permettre de consolider la démocratie dans ce pays.
Depuis fin 2001, 13 soldats français sont morts sur le théâtre afghan qualifié d’"extrêmement périlleux" par M. Sarkozy.
"Les 2.000 soldats français ne sont pas une force d’occupation", a-t-il affirmé.
"Nous sommes là pour aider les autorités légitimes afghanes à lutter contre les trafiquants de drogue, les talibans et Al-Qaïda", a ajouté le président français qui avait commencé sa visite dans la matinée par une rencontre avec le patron des forces de l’Otan en Afghanistan, le général américain Dan McNeill, pour faire un point de la situation.
Sans vouloir s’engager sur un renforcement des troupes françaises, malgré l’appel de Washington à ses alliés pour le faire, le président Sarkozy a simplement indiqué que "vraisemblablement nous renforcerons la présence de ceux qui encadrent l’armée afghane". Et il a insisté sur l’importance "qualitative" plutôt que "quantitative" de la présence française.
Il faisait référence aux instructeurs français, dont 125 forment à Kaboul le 201e corps d’armée afghane et qui devraient s’élargir à une soixantaine d’hommes supplémentaires dans les jours à venir.
Il est également prévu d’ici l’été prochain que la France envoie une équipe d’une cinquantaine d’autres formateurs dans la province très instable de l’Uruzgan (centre-sud) aux côtés des troupes néerlandaises.
Le chef d’Etat français, qui dit également être venu "s’enquérir du moral des troupes" avec lesquelles il devait déjeuner, est accompagné d’une importante délégation dont ses ministres de la Défense Hervé Morin et des Affaires étrangères Bernard Kouchner ainsi que la Secrétaire d’Etat chargée des droits de l’Homme, Rama Yade.
http://www.liberation.fr/actualite/politiques/299860.FR.php
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