Le 24 mars 2007 Ségolène Royal déclarait: « Le fonds de réserve des retraites est une sorte de 'fonds de pension collectif', et c’est la manière dont j’envisage le financement des retraites aujourd’hui ».
Et c'est, bien sûr, le merveilleux Journal des Finances qu'elle avait choisi pour faire cette merveilleuse annonce (elle y expliquait aussi: "je veux favoriser l’actionnariat salarié")
Comme le notait à l'époque Frédéric Lordon, "il y a une économie politique de la financiarisation et le développement de fonds de pension – collectifs ou individuels, ceci n’y change rien – lui fait connaître un changement de régime dont la propriété principale a pour nom : irréversibilité. En son état actuel, si la finance actionnariale fait subir au salariat les effarantes contraintes qu’on sait, au moins tout espoir de la combattre n’est-il pas complètement perdu. Or le paysage stratégique de la libéralisation financière change du tout au tout lorsque le salariat s’y trouve lui-même directement impliqué, comme c’est le cas dès lors qu’une part croissante de son épargne, et notamment la plus sensible, l’épargne-retraite, se trouve propulsée sur les marchés et, de fait, mêlée aux intérêts du capital actionnarial."
N'ayant pas été élue à la Présidence de la République, Mme Royal n'a pu appliquer son programme...
A présent, en plein crise, Mme Royal croit savoir que "Les pseudo-compétents, les super-diplômés, le fin du fin de la finance internationale, tous ceux qui ont conduit le système à sa perte en s’en mettant plein les poches et qui nous ont envoyés dans le mur savaient que le système était devenu fou" (Le Nouvel Observateur 15/10/08)
A présent Mme Royal dénonce dans ses réunions publiques "une caste de financiers irresponsables".
Il faudrait donc lui demander pourquoi elle comptait leur confier les retraites des salariés de ce pays... Mais il y a-t-il un journaliste dans la salle?
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