Communiqué de presse
Les personnels enseignants et IATOS de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne, réunis en assemblée générale le 15 mars 2006, ont rejeté à plusieurs reprises les dispositions concernant le CPE, le CNE, l'apprentissage à 14 ans et le travail des mineurs dès 15 ans. Le Conseil d'Administration de l'Université avait déjà demandé le retrait du CPE le 13 février 2005 le CPE. Nous dénonçons le démantèlement progressif du droit du travail qui ne laisse aux salariés que des garanties dérisoires face à celles accordées aux employeurs. Nous refusons de former une jeunesse qui n'aura pour avenir que des emplois au rabais. De plus, rien n'assure que ces contrats, fondés sur la seule facilité de licencier, créeront plus d'emplois qu'ils n'en détruiront.
Mobilisés comme les étudiants, nous sommes en grève. Nous soutenons les efforts des étudiants pour réfléchir, débattre, et informer. La seule réponse à ces initiatives a jusqu'ici été la fermeture policière de la Sorbonne. Les débordements qui en résultent ne doivent pas cacher un mouvement majoritairement pacifique et constructif. Nous réclamons donc la réouverture immédiate de la Sorbonne afin qu'elle redevienne un espace de débats et d'échanges. Nous appelons à la participation la plus large possible aux manifestions du jeudi 16 mars et du samedi 18 mars.
NOTE: L'AG a voté la reconduction de la grève jusqu'au lundi 20 mars, à une très large majorité (107 pour, 2 contre, 30 abstentions et NPPV).
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2 commentaires:
"Mobilisés comme les étudiants, nous sommes en grève. Nous soutenons les efforts des étudiants pour réfléchir, débattre, et informer. La seule réponse à ces initiatives a jusqu'ici été la fermeture policière de la Sorbonne. Les débordements qui en résultent ne doivent pas cacher un mouvement majoritairement pacifique et constructif."
A qui t'adresses-tu, à Philippe? Aux casseurs? Pour leur dire, en choeur avec médias et gouvernement, de taire et bâillonner leur révolte? Aux médias (que tu appelles les "valets du gouvernement") pour leur demander de continuer à bien séparer le bon grain de l'ivraie, le gentil manifestant anti-CPE du "débordant" casseur anarchiste? Au gouvernement (?!?) pour lui signifier le caractère sagement démocratique et non-violent de ta protestation, par opposition à celle des casseurs? Au spectateur devant sa TV pour lui rappeler que ce n'est pas toi ni les tiens qui avez jeté quelques pavés et érigé deux trois barrières? Qui crois-tu convaincre et de quoi?
Toute révolte est nécessaire, et tout soutien aux révoltés l'est également. Venir soutenir ceux qui, pour quelques pavés jetés contre une grille, se font traîner par terre par les cheveux, c'est la moindre des choses. Tu venais à Bobigny soutenir les émeutiers de novembre, demander la reconnaissance du caractère politique de leur révolte, aujourd'hui tu dénonces (implicitement, mais clairement) les violences... Comme si tu pardonnais plus volontiers à la violence gratuite qu'à celle-ci, plus réfléchie. Comment peux-tu faire comme Sarkozy, te contenter de condamner les violences? Pourquoi te sens-tu obligé de clairement t'en désolidariser? Sans leur violence, que saurait-on du sort réservé aux Palestiniens? Ou ne serait-ce qu'aux banlieusards? Qu'est-ce que la violence de ces derniers jours nous apprend? Y compris sur nous-mêmes?
Par contre, désolé de te le dire, la manif et les AG ne m'apprennent rien que je ne sache déjà. Les limites de la "réflexion" des grévistes sont précisément celles de la bataille qu'ils livrent. Le CPE n'est pourtant, tu le sais ausi bien que moi, que le fil par lequel toute la pelote peut enfin se dénouer, si on le tire assez fort.
Ce texte (contenant la phrase "Les débordements qui en résultent ne doivent pas cacher un mouvement majoritairement pacifique et constructif") n'est pas de
moi: c'est celui de notre AG du 15 mars. Si je l'avais rédigé seul, je me serais exprimé autrement.
A qui je m'adresse? Dans ce message: à celles et ceux qui seraient intéressés de voir quelle est la "température", l'opinion
dominante, chez les personnels (administratifs et enseignants).
Mais si les AG ne "t'apprennent rien", le compte-rendu des AG ne doit pas t'intéresser... Pour ma part, j'estime que plus la
violence est en lien avec le mouvement social, plus elle est légitime. Ce qui pose problème est le décalage qui survient lorsque ceux qui mènent les actions
estiment ne pas avoir à tenir compte des AG.
La violence peut donc être légitime, je ne la condamne pas en elle-même ou par principe, il me semble simplement qu'elle est parfois contre-productive... Et même dans ces cas là je reste solidaire face à la répression (j'ai rédigé la motion de soutien aux inculpés, voir message suivant, et je serais présent à plusieurs procès).
Le ton de ton message montre que cette phrase t'as choqué. Tu sais maintenant qu'elle n'est pas de moi. Elle reflète cependant le point de vue d'une bonne partie de ceux qui luttent en ce moment contre le gouvernement... et qui ne méritent pas pour autant d'être comparés à Sarkozy
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