30.12.08

Manifestation mardi 30 décembre 18h

GAZA : ARRETONS LE MASSACRE DU PEUPLE PALESTINIEN!

1million et demi de personnes assiégées affamées, bombardées depuis 18 mois c'est une punition collective et donc un crime de guerre aux termes de la 4e convention de Genève art. 33.

1 million et demi de personnes qui subissent une agression d'une violence sans précédant de l'armée israélienne, c'est encore un crime de guerre!

L'union Européenne a donné le feu vert à Israël pour ce crime en décidant à l'initiative de sa présidence française, et contre le parlement européen, du « rehaussement » du statut des relations Union Européenne -Israël.

Nous, organisations du collectif National pour une paix juste et durable entre palestiniens et israéliens, signataires de cet appel, exigeons:
- L'arrêt du massacre
- La levée immédiate et totale du blocus
- La suspension de tout accord d'association entre l'UE et Israël, des sanctions immédiates contre Israël
- La protection de la population de Gaza et de tout le peuple palestinien

Nous appelons à une manifestation Mardi 30 Décembre 18H00 départ à Angle bd Montparnasse / rue de Rennes en direction du Quai d'Orsay

Signataires : Américains contre la Guerre (AAW) France, AFD france, Collectif des Musulmans de France, PCF, CCIPPP, UTIT, FTCR, LCR, NPA, Solidarité tunisienne, Union juive française pour la paix, AJPF, MRAP, AFPS, PDP> France, Ettajdid France, Agir Contre la Guerre (ACG), Association des Marocains de France, ATF, PCOF, Génération Palestine, GUPS, MIR, MIB, Collectif Faty Koumba etc...

28.12.08

Les crimes de Tsahal

L'opération "plomb durci" menée depuis samedi matin par l'armée d'occupation israelienne consiste à bombarder la bande de Gaza.

Dans ce territoire où les vivres et matières premières n'arrivent qu'au compte-goutte, en fonction du bon-vouloir du gouvernement israëlien, les Palestiniens sont littéralement parqués.

La densité de population y est de... 3 800 hab/km² ! (pour donner une idée, celle de la France est de 94 hab/km²)

Le résultat de l'opération "plomb durci"?
271 morts et 620 blessés selon le bilan provisoire des services de secours.

Ci-dessous: des photos des victimes et un extrait du communiqué de l'Union Juive Française pour la Paix




Gaza : la responsabilité directe de la France et de l'Union Européenne
Du blocus à l'assassinat collectif
Bureau National De l'Union Juive Française pour la Paix
27-12-08

" [...] Ce massacre était annoncé, envisagé et commenté ces derniers jours dans la presse israélienne, après la fin de la trêve respectée par le Hamas et rompue sans arrêt par l'armée israélienne. Ce crime a été rendu possible par l'impunité totale accordée à Israël depuis bientôt 9 ans et le soutien actif dont il bénéficie au sein de l'Union Européenne. Il est le résultat direct du «rehaussement de la coopération avec l'UE» imposée par la présidence française contre le vote de report du Parlement Européen.

Depuis maintenant des années, la bande de Gaza subit, avec le soutien complice de l'Union Européenne un siège criminel qui viole délibérément toutes les lois internationales : un million et demi de civils sont prisonniers de l'armée israélienne et privés de tout : de nourriture, de carburant, d'électricité, de médicaments, de matériel scolaire. Moins d'un dixième des camions nécessaires au ravitaillement normal de la population parviennent à passer. L'aéroport et le port ont été détruits avant même d'avoir jamais pu fonctionner. Il est interdit de pêcher. Seuls quelques bateaux affrétés par des militants ont pu forcer le blocus. La population subit une «punition» collective impitoyable pour avoir «mal» voté. La communauté internationale laisse faire, voire encourage ce siège. L'occupant a expulsé Robert Falk, le rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme de l'ONU.

Il n'y a aucun statu quo possible, aucune perpétuation envisageable de ce siège impitoyable et criminel. Tout peuple assiégé a le droit de résister à l'oppression [...]" (UJFP)

23.12.08

2 dépêches Reuters

16h26: "L'ancien préfet du Var Jean-Charles Marchiani, actuellement emprisonné pour trafic d'influence, a bénéficié d'une grâce présidentielle partielle, apprend-on auprès du parquet de Paris"

16h42: "La cour d'appel de Paris a refusé la remise en liberté sous contrôle judiciaire du principal suspect de l'affaire du sabotage des lignes de TGV, Julien Coupat, annonce son avocate"

Outre la peine de trois ans de prison ferme prononcée pour deux dossiers où il a été déclaré coupable de "trafic d'influence par personne dépositaire de l'autorité publique", MARCHIANI est jugé depuis octobre dans le procès des ventes d'armes à l'Angola...

Crève charogne!

Lansana Conté, ancien sergent de l’armée française, est arrivé à la tête de l'Etat de Guinée-Conakry grâce à un putsch militaire en 1984. Il a été "réélu" pendant plus de vingt ans grâce à des scrutins truqués. Sa clique contrôlait les importations de produits de première nécessité (riz, essence...), partageait les gains des exports (bauxite, diamants, or) avec quelques multinationales, et réprimait toute contestation. Par exemple en 2005, 2006 et 2007: des grèves massives contre la misère, la faim, la pénurie. Une répression militaire sanglante. De la torture.
Le PIB/habitant de la Guinée est comparable à celui d'un pays voisin comme le Mali (il est même un peu plus élevé en Guinée). Pour avoir passé quelques semaines de part et d'autre de la frontière, les différences m'ont frappé: ce sentiment de désespoir qui semblait général en Guinée, pas au Mali. Cette présence militaire très prégnante en Guinée, plus discrète au Mali.
Par ailleurs, aucun des musiciens que nous avions rencontrés au Mali n'avait séjourné en prison pour ses chansons. Il en allait autrement en Guinée...
Aujourd'hui Lansana Conté est mort. L'armée demeure inchangée. Que va-t-il se passer en 2009? Meilleurs voeux aux travailleuses et travailleurs de Guinée...

19.12.08

Les mots de l'ordre

Dans un article du Monde intitulé "Un jeune homme tué lors d'une altercation à Paris" (18-12-08) le directeur de cabinet du Préfet de police explique que "deux jeunes, connus des services de police pour des choses pas très graves, en sont venus aux mains" non loin du métro Dupleix (Paris-15e). L'un deux a été poignardé, et décède peu après l'arrivée de la police.

Le Monde explique alors que les déclarations du directeur de cabinet contredisent les premières informations qui évoquaient une rixe entre bandes rivales. Le Monde ne dispose visiblement que des infos de l'AFP ; l'article n'est d'ailleurs pas signé et porte (comme souvent) la mention "avec AFP".
A la fin de l'article on peut lire:
"Selon le député-maire du 15e arrondissement, Philippe Goujon (UMP), un renfort de vingt policiers dans le secteur avait été demandé et obtenu dès le début de la semaine dans ce secteur qui sera bientôt équipé d'un dispositif de vidéoprotection"

Vidéoprotection?!
C'est quoi?!

Un mot pour faire croire que la "vidéo" permet de protéger, c'est-à-dire de réduire les dommages causés par les actes malveillants.
Ce qui est parfaitement absurde (que l'on soit pour on contre la présence des caméras)
Quand on est honnête, on utilise le terme de "Vidéo-surveillance", qui indique seulement que des zones vont être surveillées à l'aide de dispositifs vidéo. Sans préjuger de l'efficacité de ces dispositifs pour dissuader (même si elle était efficace, cette dissuasion reléverait de la "prévention" des actes malveillants, et non de la "protection"...).

Vérification faite dans d'autres journaux (par exemple Libération), c'est le député-maire du XVe Philippe Goujon (UMP), qui a déclaré à l'AFP que ce secteur sera bientôt équipé «d’un dispositif de vidéoprotection ».
Conclusion: 1/ les journaux ne critiquent pas le vocabulaire distillé par le pouvoir 2/ quand Le Monde cite l'AFP qui cite un Maire UMP, Le Monde devrait au moins faire usage des guillemets...
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Sur l'inefficacité de la vidéosurveillance, lire cet article de Rue89 et l'article de Eric Heilman dans La frénésie sécuritaire, ouvrage coordonné par Laurent Mucchielli.

15.12.08

Travailleurs de tous les pays...

Premier Dialogue

Le décor: en France, de nombreuses entreprises licencient. Automobile, banque, bâtiment, industrie pharmaceutique... Officiellement, un peu plus de 2 millions de travailleurs sont au chômage. Et les mauvaises nouvelles se multiplient un peu partout.
La scène se passe dans le salon de Jacques Marseille, qui regarde à la télévision un reportage sur Villeneuve-Loubet, dans les Alpes-Maritimes, où Texas Instrument France menace de supprimer de 202 à 306 postes. Soudain un personnage encagoulé surgit dans le salon.


Le personnage encagoulé: "Il est à redouter que dans "l'univers impitoyable" de la firme de Dallas, on profite de ce contexte de crise mondiale pour opérer des licenciements massifs afin de conserver les taux de rendement pour les actionnaires"

Jacques Marseille: "Quoi? Quelle est donc la vermine gauchiste qui débarque dans ma demeure et nous ressort sa pseudo-analyse paléo-marxiste ? Si les entreprises licencient c'est tout simplement parce qu'elles doivent reconstituer leurs MARGES dans un contexte où les CHARGES sont excessivement lourdes! Encore un enseignant chevelu qui se croit autorisé à commenter l'actualité ?"

Le personnage encagoulé: "[s'adressant à voix basse au public] il me faut répondre à la question que Jacques Marseille, qui est très autorisé à commenter l'actualité, qui est enseignant mais qui n'est certes pas chevelu, m'a si gentiment posée. [il poursuit en se tournant vers Jacques] Et bien non, je ne suis pas enseignant! Je suis Luca!"

Jacques Marseille: "Luca, Erri de Luca, l'écrivain italien? Ça ne m'étonne pas: tu étais ouvrier et tu faisais partie des dirigeants de Lotta Continua! Si la France est infestée d'anarcho-autonomes c'est parce qu'elle a subi l'influence pernicieuse de ton engeance. Saleté de terroriste-spaghetti! Tu..."

Le personnage encagoulé: "Du calme Jacques. Il me semble qu'il y a une petite méprise au sujet de mon identité. Je suis Luca... Lionnel Luca [il enlève sa cagoule]. Je ne suis pas né à Naples mais à Boulogne, dans les Hauts-de-seine, comme Jean-François Coppé. Je ne suis ni ouvrier ni écrivain mais député... UMP. Et je tiens à préciser que je suis pour la peine de mort, comme Jean-Marie Le Pen." Les deux hommes commencent à s'entretuer et le rideau tombe.


Deuxième dialogue


Décor. La crise est mondiale. Le "village global" vacille... La scène se passe en Chine, engagée depuis une vingtaine d'années dans la transition capitaliste. Dans un bureau luxueux mais très sombre, on distingue la silhouette d'un homme assis. Au mur, on aperçoit un portrait du Président-de-la-République-Populaire-de-Chine et secrétaire-général-du-PCC (alias Hu-Jintao, ou deux-en-un).

L'homme assis: "La pression sur l'emploi est énorme, le risque social est aussi dangereux pour la Chine que le choc financier l'est pour le reste du monde"

Le portrait: "Quel satané agitateur attise ainsi la colère des mingong [paysans migrants devenus ouvriers] ? Quel est le nom de ce crapaud dégénéré?"

L'homme assis: "je suis Dong Tao, analyste pour le Crédit Suisse à Hong Kong".

Le portrait fronce les sourcils, puis regarde longuement le public. Il reste silencieux et semble désemparé. Le rideau tombe.