11.9.09

Un bougnoule ça va, deux bougnoles...

En présence d'une grande patronne, Brice n'a pas dit: "on peut en tolérer une. Quand il y en a une ça va encore. Mais au-delà, j'ai vraiment la nausée!"

La conclusion s'impose: Brice n'a rien d'un communiste

En présence de sa blonde épouse, Brice n'a pas dit: "Les femmes, quand il y en a une ça va. C'est quand elles sont en bandes que leur bêtise est vraiment insupportable"

Conclusion évidente: s'il est misogyne, Brice le cache bien

Mais en présence d'un jeune homme d'origine maghrébine, Brice a bel et bien dit ceci:

J-F. Copé (JFC) : N'oubliez jamais un truc, il est auvergnat.

Brice Hortefeux (BH) : Je suis auvergnat

JFC : Il est auvergnat, c'est un drame, c'est un drame

BH : ... enfin bon, je vais faire une exception.

Jeune militant (Amine) : mais je me mets entre les deux

BH : voilà, entre les deux.

JFC : oui... il n'y a aucun problème.

Des participants : Amine, Amine...

Un participant : Ah ça, Amine, c'est l'intégration, ça, c'est l'intégration.

Une participante : Amine, franchement...

Brice Hortefeux : "Il est beaucoup plus grand que nous en plus" [à propos du jeune homme].

Un autre participant : "Lui, il parle arabe".

(Rires de l'assemblée)

Jean-François Copé : "Ne vous laissez pas impressionner, ce sont des socialistes infiltrés".

Une participante : "Il est catholique, il mange du cochon et il boit de la bière".

Brice Hortefeux : "Ah mais ça ne va pas du tout, alors, il ne correspond pas du tout au prototype, alors. C'est pas du tout ça."

(Rires de l'assemblée)

Une participante : C'est notre petit Arabe.

Brice Hortefeux : "Bon, tant mieux. Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes. Allez, bon courage…"

La conclusion?

6.9.09

Référendum le 3 octobre

Le gouvernement Fillon a fixé à l'automne le débat parlementaire sur la privatisation de La Poste par le biais d'un changement de statut et de l'ouverture du capital. L'objectif est de transformer La Poste en Société Anonyme en janvier 2010!

Les déclarations d'intention sur l'ouverture à des capitaux 100% publics ainsi que les promesses sur le respect des missions actuelles de La Poste ne tromperont personne. Les différents gouvernements ont tous utilisé cet argument avant d'engager la privatisation du service public.
Le changement de statut permet justement aux capitaux privés de s'engouffrer dans la brèche et de faire tomber dans leur escarcelle une entreprise publique. Qu'on se rappelle Air France, France Télécom, GDF et EDF!

Quant aux promesses de Sarkozy, chacun se rappelle celle qu'il avait faite à propos de GDF (participation de l'état à hauteur de 70%) avant de piétiner allègrement ses déclarations antérieures (l'Etat est tombé à 35% depuis la fusion avec Suez: il est devenu minoritaire).
La privatisation de La Poste et de ses missions s'inscrit en droite ligne dans la politique libérale de la Commission européenne qui vise à promouvoir privatisation et concurrence en lieu et place du service public.
Pour lutter contre une privatisation synonyme de suppression d'emplois, de fermetures de bureaux, de dégradation supplémentaire pour le public, une mobilisation sur la durée des salariés de La Poste avec leurs organisations syndicales, des associations, des partis politiques et des usagers est indispensable.
Des rendez-vous de mobilisation sont prévues avec une journée de grève et de manifestation le 22 septembre et un référendum dans les localités (Mairies, marchés, bureaux de poste), le 3 octobre, par le Comité national contre la privatisation de La Poste (plus de détails ici).