5.10.07

Droits de l'homme mon cul

"En faisant droit aux arguments des défenseurs des droits de l'homme et en respectant des principes inscrits à l'unanimité dans les lois bioéthiques, les sénateurs de droite ont évité à Nicolas Sarkozy, pour cette fois, de payer le prix des voix qu'il a enlevées à Jean-Marie Le Pen. Le président de la République peut leur dire merci. Les immigrés aussi."
C'est la conclusion délirante d'une tribune d'un journaliste du Monde, Patrick Jarreau, publiée ce vendredi 5 octobre.

Cette loi sur l'immigration (la 4ème en 5 ans...) ferait "droit aux arguments des défenseurs des droits de l'homme". Et les immigrés devraient REMERCIER les "Sénateurs de droite" d'avoir voté une version édulcorée de la loi défendue par le Ministre de la Rafle et du Drapeau, le bon Brice Hortefeux.
Edulcorée... par rapport à la première version. Rappelons qu'en dépit des modifications concernant les tests ADN, cette loi demeure abjecte. Elle lève, par exemple, l'interdiction du recueil de "données ethniques" pour des études sur la mesure de la diversité et des discriminations. Elle interdit, par exemple, l'accès à des structures d'hébergement d'urgence aux personnes ne pouvant " justifier de la régularité de (leur) séjour sur le territoire". Voilà, entre autres, ce qui se trame au Palais Bourbon, dans l'enceinte du Luxembourg.

Le même jour, à une station et demi de là (ligne B): "un homme d'une quarantaine d'années disant être désespéré de ne pouvoir obtenir la régularisation de son séjour en France a tenté de s'immoler par le feu vendredi matin devant le palais de justice de Paris". Après s'être "aspergé vers 09h30 de cinq litres de white spirit, un solvant inflammable, et menacé à grands cris de s'enflammer en brandissant un briquet". "Un détachement de gardes s'est rendu sur place avec les pompiers et a discuté avec lui. Un capitaine en civil a réussi à le maitriser. Il a été pris en charge par les pompiers et conduit à l'hôpital de l'Hôtel Dieu". "L'homme déclare être égyptien et assure qu'il réside en France depuis 22 ans avec femme et enfants sans pouvoir obtenir de titre de séjour régulier". (Reuters).
- Le journaliste du Monde: Allez Bamboula, pose ton briquet et dis merci aux Sénateurs de droite!
- (silence)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

La HALDE note des discriminations dans la loi sur l'immigration
Reuters 15.01.08 | 11h12

PARIS (Reuters) - Plusieurs dispositions de la loi relative à la maîtrise de l'immigration, à l'intégration et à l'asile promulguée en novembre dernier ont "un caractère discriminatoire", estime mardi la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité.

"La HALDE considère que ces dispositions méconnaissent des directives européennes ou des conventions internationales auxquelles la France est partie", dit-elle dans un communiqué.

La HALDE avait été saisie sur cette question par le Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti).

Elle cite plusieurs dispositions selon elle problématiques, dont les conditions de ressources exigées pour les personnes handicapées qui demandent le regroupement familial, la suspension des prestations familiales en cas de non-respect du contrat d'accueil et d'intégration et l'identification par les empreintes génétiques des enfants entrant sur le territoire dans le cadre du regroupement familial.

La HALDE stigmatise en outre la non-motivation de la décision d'"obligation de quitter le territoire français" après un refus ou un non-renouvellement de titre de séjour et l'exigence d'une autorisation spécifique pour les étrangers résidents de longue durée souhaitant exercer une profession commerciale.

Elle dit avoir transmis ses conclusions au gouvernement et formule le voeu d'être consultée sur les décrets d'application de la loi. Le ministère de l'Immigration n'a pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat.

Le Gisti s'est félicité par la voix de son trésorier Patrice Bommensatt que la HALDE se soit prononcée "contre des mesures exagérées portant atteinte au droit des gens à vivre une vie familiale normale".

L'association dit avoir "constaté depuis plusieurs mois que les recommandations et les prises de position (de cette dernière) pouvaient avoir un effet concret sur les décisions des politiques".

Natacha Crnjanski